Où voir un éléphant ?
Rencontrer et observer des éléphants
L’éléphant est le plus grand animal terrestre encore vivant et ce n’est pas sans émotion que l’on côtoie ce géant. Il est toujours passionnant d’observer les éléphants car ils sont en permanence actifs : ils mangent, se déplacent, jouent pour les plus jeunes, socialisent ou communiquent par des sons vibratoires sourds que l’on ressent au plus profond de soi. Les éléphants sont généralement pacifiques, il faut toutefois rester respectueux, leur céder la place lorsqu’ils veulent passer et respecter leurs avertissements si l’on est trop près : tête levée, oreilles qui battent, trompe dressée, barrissements puis charges d’intimidation.
La rencontre avec les éléphants est toujours chargée d’émotion : on ne peut que se sentir touché par cet animal qui nous ressemble en beaucoup de points : son intelligence, sa mémoire, ses liens affectifs, sa structure sociale, ses capacités d’apprentissage…
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Vie sociale de l’éléphant
L’éléphant est un animal social par excellence, il vit par groupes familiaux et/ou sociaux extrêmement structurés.
Les groupes les plus importants sont constitués des femelles, des éléphanteaux et des jeunes. Toutes les femelles s’occupent des petits, les aident, les protègent et les éduquent. Ce groupe est dirigé par la plus ancienne des femelles, la matriarche. Lorsque les jeunes mâles arrivent à l’âge adulte (vers 10 ans) ils quittent le groupe et forment de petites congrégations de jeunes mâles. Plus les mâles vieillissent et plus ils vivent en solitaire, ne se rapprochant des femelles que pour l’accouplement.
L’éléphant, un animal dangereux ?
A condition de le respecter, les rencontres avec les éléphants se passent généralement bien. Il faut toutefois se méfier dans deux cas :
- lorsqu’une mère protège son petit (et les jeunes curieux ont parfois tendance à s’approcher trop près des véhicules)
- lorsque l’on a affaire à un mâle « en musth », donc en période de poussée hormonale. D’une part il est très excité donc imprévisible, d’autre part il possède une glande temporale qui gonfle à cette période et la pression lui provoquerait des maux de tête qui le rendent particulièrement irritable. Un éléphant « en musth » est facile à repérer car du liquide s’écoule de cette glande temporale et forme une traînée sombre juste derrière l’oeil.
Biotopes : où vivent les éléphants ?
L’éléphant est capable de s’adapter à des biotopes très divers. Il apprécie les zones marécageuses riches en végétaux faciles à manger, mais on le trouve également dans des zones désertiques comme le Damaraland ou le Kalahari. Il reste toutefois dépendant de l’eau, ayant besoin de boire de grandes quantités au minimum tous les 2 ou 3 jours. Cela le pousse à effectuer des migrations sur des centaines de kilomètres, en suivant des chemins que les matriarches se transmettent de génération en génération.
Quelle nourriture pour l’éléphant ?
L’éléphant est purement végétarien, mais il peut consommer tous types de végétaux : herbes, feuilles et branches d’arbre, écorces, fruits, racines… Son système digestif n’est pas très efficace puisqu’il ne digère que 40 % de ce qu’il ingère. Il a donc besoin de quantités énormes de végétaux, environ 150 kg par jour, pour se nourrir. Lorsqu’il mange des fruits (dont certains sont si durs qu’il est le seul à pouvoir les broyer), les graines ressortent intactes, ce qui fait le bonheur des autres animaux.
Mais avec ce régime les dents de l’éléphant finissent par s’user, surtout dans les régions désertiques où il mange beaucoup d’écorces et de branches, et certains vieux éléphants finissent par mourir de faim, faute de pouvoir mâcher.
L’éléphant et le braconnage
Malheureusement pour lui, l’éléphant est porteur de défenses en ivoire qui suscitent de nombreuses convoitises et en font une cible privilégiée des braconniers. On estime que chaque année 30 000 éléphants meurent pour leurs défenses. Les défenses des femelles restent relativement petites alors que celles des mâles poussent tout au long de leur vie, pour descendre jusqu’au sol pour certains individus
Il n’existe malheureusement plus que quelques dizaines de gros porteurs d’ivoire en Afrique, notamment au Kenya.
Dans certains pays on a remarqué que de plus en plus d’éléphants naissent sans défenses. On suppose qu’il s’agit d’un défaut génétique, mais comme ces éléphants sans défenses ne sont pas braconnés, ils peuvent plus facilement se reproduire. La « sélection naturelle » a-t-elle trouvé un moyen de sauver les éléphants des braconniers ?
Où partir en safari voir des éléphants ?
L’éléphant est présent dans tous les pays d’Afrique où nous proposons des safaris. On imagine difficilement partir en safari sans voir des éléphants, mais à certains endroits la rencontre peut être plus marquante, ou plus originale :
- en Namibie dans le Damaraland vivent des éléphants du désert qui se sont adaptés à un environnement désertique, en dehors de tout parc ou réserve. Les trouver est une gageure, mais quel plaisir !
- le Parc de Hwange au Zimbabwe possède l’une des plus grandes densités d’éléphants en Afrique. A Hwange et dans le Parc de Mana Pools, vous pourrez vous approcher à quelques mètres des éléphants en safari à pied.
- au Kenya, les éléphants de Tsavo sont rouges après s’être roulés dans la poussière latérite (terre rouge) et ceux d’Amboseli posent devant le Kilimandjaro
- à Nairobi, au Kenya, l’orphelinat qui recueille les éléphanteaux dont les parents ont été tués par les braconniers est ouvert au public à certaines heures.
- lors d’un safari en canoë sur le Zambèze, au Zimbabwe ou en Zambie, vous pourrez voir des éléphants traverser le fleuve à la nage.